ado l'essence

Est un age auquel dans notre société déphasée (polyphasée) la question de l'importance des choses se pose.

Il semblerait que les adolescents soient engouffrés à 80 % dans un entonnoir qui les amène à passer un examen en fin decycle de l'enseignement secondaire.

Cet examen est un évènement surmédiatisé chaque fin d'année scolaire, cela n'a pas du vous échapper!

Les lycéens prisonniers volontaires ou forcés à la soumission s'entendent dire par la plupart des adultes environnants aisni que par une bonne partie de leurs pairs que c'est là que se dessine leur "destin", quand ce n'est pas eux qui le disent à qui veut bien l'entendre.

Que doit-on entendre dans cette idée de dessin?

La pensée majoritaire tend vers l'opinion que là se décide leur carrière future, leur employabilité, leur place dans le système par un travail. Ce travail qui les définira par un rôle prédominant vis à vis des autres membres de la société.

A travers le rôle professionnel un grand nombre d'acteurs se présentent. N'avez-vous pas remarqué une des question privilégiée lors d'une rencontre?

" Et toi (vous), tu fais (vous faites) quoi dans la vie?" Entendez par là quelle est ton activité rémunérée.

Il est ici quelqu'un qui s'intérroge sur le bien fondé et la pertinence de ce classsement dans l'importance donnée à ce rôle attaché à cette forme d'activité plutôt qu'à d'autres et dont le point de départ est donné par le clairon qui annonce les résultats de l'épreuve du baccalauréat chaque année. 

Baccalauréat : find'un cycle, passage du statut de lycéen à celui d'étudiant ou d'employé ou plus rare, d'entrepreneur.

Les différentes filières sont les parties visibles d'un système de sélections successives moins visibles, sélections induites par une société, une famille, un milieu, et dans le meilleur des cas, une passion, une volonté( dont on ne sait pas bien de quel conditionnement elle-même pourrait être issue).

Ces différentes filières indiquent déjà un panel qui se réduit quand aux diverses possibilités de métiers à exercer et qui ne prédisposent que dans de rares cas à des activités qui sortiraient du champ du travail.

Ensuite vient le temps du travail, et de la question du bien-être au travail.

Puisque l'éventail d'avenirs possibles, une fois passé dans l'entonnoir du système éducatif n'offre pas toujours( pas souvent?) la place sociale rêvée, idéale ou ne serait-ce qu'agréable, pour une masse d'individus, ceux-ci ne se trouvent que rarement en cohésion avec leur place, ne s'y sentent pas toujours à leur aise .

Alors se superposent, se juxtaposent  des stress qui se répercutent sur les autres domaines de vie ainsi que des bribes de solution colmattant les brêches d'un bateau qui commence à prendre l'eau.

Autrement dit : pensements sur jambe de bois.

Remontons l'horloge.

le lycée.

Entre tension et pression, entre ennui et bachottage, entre désenchantement et plongées dans les echappatoires, une expérience est en court.

Age des extrêmes sensations des sensibilités fragiles et puissantes, des métamorphoses concentrées, des positionnements idéologiques, des explosions critiques ou des débuts d'une résignation conformiste.

Cette éxpérience est vécue, perçue, pensée ou pas, elle est individuelle mais sociale, partagée mais unique, c'est celle des lycéens.

Nous pouvons l'observer pour tenter de la comprendre, à travers trois logiques d'action proposées par François Dubet.

L'une est la logique d'intégration, une autre, logique stratégique et une troisième est une logique de subjectivation.

La première se réfère aux relations, la deuxième est pragmatique et la suivante aborde la notion de "se faire soi".

C'est ainsi qu'à travers l'évènement du baccalauréat, une recherche en cours se penche sur l'expérience sociale des lycéens, et son impact sur la formation des différentes identités de rôles, pour aller toucher l'inscription au monde des individus.

Un mémoire concernant cette recherche vous sera proposé dans quelques mois.